Histoire Berbère ancienne, Entre vérité et imagination
La montagne de Sianaz (Partie 1)
Je me promène sur une longue route qui mène au sommet d’une montagne que je voulais atteindre depuis des années suite aux beaux rêves que j’ai eu mais en vain. Je ne connais ni le nom de la montagne ni la direction à prendre pour y arriver, ni sa forme, mais je la cherche quand même. Dans mes rêves, elle était si belle, si forte, et je sais que j’aurai une belle vie la bas.
Pour l’atteindre il faut traverser des rivières, monter sur des collines, faire face aux animaux féroces et même se protéger contre des gens qui me veulent du mal et ne me laissent pas poursuivre mon parcours sans savoir pourquoi.
Je marche des jours et des nuits; des fois sans arrêt, sans manger et sans dormir. Je tombe de fatigue et de faim, je me relève et je continue. Parfois, la fatigue et la faim gagnent, je m'evaouie et je me réveille plusieurs jours plus tard, mort de faim. Je ramasse des plantes et des fruits que je trouve sur mon chemin afin de regagner un peu d’énergie, et je continue.
Je rencontre des bergers et des villageois qui m’aident avec des conseils de voyage et de survie, de la nourriture et parfois même avec un lit pour passer la nuit, et le lendemain je continue. Je rencontre des voyageurs comme moi qui veulent atteindre d’autres sommets, on s’échange d’idées, on s’offre ce qu’il ya en notre possession, ensuite chacun de nous poursuis son chemin.
Je rencontre d’autres qui ont déjà fait demi tour après avoir cru que leurs objectifs ne pourront jamais être atteint. Cela devait forcement me décourager, mais ma foi et ma détermination étaient plus fortes que je le croyais. Je fonce donc droit devant.
Des pluies torrentielles, des vents qui déracinent des arbres, de la neige qui fait disparaitre l’empreinte de mes pas et cache le chemin devant moi, du froid qui donne impression que mon corps se coupe en morceaux avec des sabres. Mon burnous est collé sur mon dos, ma barbe s’est blanchie de neige et mon ventre s’est collé à mes os de faim.
Je perds le sens de la direction, je ne sais même pas où aller et c’est fort possible que je tourne en rond. Sianaz, un nom que j’ai donné à cette belle montagne, n’apparait toujours pas. Je ne sais pas à quoi m’attendre de toute manière, mais mon espoir était si fort et claire que mon bonheur se trouve là-haut. Je sais aussi quand j’atteins Sianaz, je le saurai en le ressentant.
A suivre ....
Bonne Lecture
Benecah